Les démocraties s'affaiblissent. Elles représentaient en l'an 2000, 50% des pays. Aujourd'hui, 30% seulement. Raison essentielle du déclin, la pratique d'une stratégie d'opposition pour accéder au pouvoir qui finit par dénaturer le sens des valeurs de la démocratie. Si nous poursuivons dans cette voie, elles vont disparaître. L'urgence impose de changer le concept en passant en mode participation. Autrement dit passer du mode parti qui ne représente qu'un faible pourcentage de l'électorat au premier tour d'une élection, à un mode participation collective à la vie et aux décisions prises par l'ensemble des sensibilités politiques.

Pour réaliser ce changement, supprimer les partis permettra d'interdire l'accès au pouvoir sur un coup de dés comme cela nous pend au nez, en France, à l'heure actuelle. Chaque parti se muera en sensibilité. La différence essentielle s'explique par le fait qu'un parti organisé pour prendre le pouvoir verra sa vocation se transformer en sensibilité dont l'objet consistera à formuler une solution crédible sur chacun des thèmes de toute campagne électorale. En procédant ainsi nous permettrons à l'ensemble de l'électorat de choisir thème par thème, une solution parmi toutes celles participant à l'élection considérée. Ce process amènera, sur chaque thème, la possibilité d'un apport de voix de toutes les sensibilités. La solution arrivée en tête lors du second tour deviendra une solution communautaire consacrant la volonté de l'électorat de parvenir ensemble, aux vœux formulés dans chaque solution gagnante sur l'ensembles des thèmes. Nous aurons ainsi créé l'union tant recherchée à tous les niveaux d'élection, de la commune à la présidentielle et même au niveau des européennes. Nous créerons ainsi une feuille de route pour chaque élection sans avoir choisi le maire, le député, le président du Conseil départemental et celui du Conseil régional, pas plus que le président de la République et les députés européens.

Ceci se fera dans un second temps. D'abord choisir le contenu puis en fonction de celui-ci élire la ou le manager capable de conduire les solutions à terme. Bien entendu, chaque élection connaîtra sa propre spécificité pour élire son édile ou son député ou son président.

L'ouvrage explique dans le détail les différentes façons de parvenir à construire cette œuvre collective voulue par les Françaises et les Français de toutes les sensibilités. Débarrasser de la guerre des partis, le climat social et syndical s'en trouvera fortement amélioré puisque désormais, nous ne pourrons plus contester les volontés d'un collectif représentatif des choix locaux, départementaux et ainsi de suite. Une autre conséquence, essentielle à mes yeux, découle de ce concept. Nous ne courrons plus le risque fondamental de nous retrouver avec un extrême au pouvoir, représentant une fraction du pays et prenant d'autorité la direction intégrale du pays ne représentant jamais les volontés de la population. Ce risque-là disparaîtra, puisque nous confierons notre destin à un manager jugé capable de conduire une politique que l'électorat façonnera un point moyen tournant autour du centre ayant très peu de chance d' être orienté vers un extrême. Nous gommerons les notions de gauche et de droite au profit d'un choix de solutions n'exprimant rien de plus que les spécificités de chaque strate électorale.

Le projet ne s'arrêtera pas là. Même si cela déterminera un progrès considérable, capable de forger une nouvelle identité française, il faudra travailler à la réconciliation des deux blocs scindant le monde en deux forces opposées. A quoi servirait la réalisation d'une réussite française si le monde ne prenait pas la peine d'en faire autant ? L'ouvrage explique comment y parvenir.