Comment se jouerait une élection législative dans le cadre de la nouvelle donne électorale, Convergence.


J’écris ces lignes au lendemain des élections européennes du 09 juin 2024 et de la dissolution de l’Assemblée nationale. Cet évènement annonce de fortes turbulences politiques dont nous ignorons l’issue. D’ores et déjà, elles ne manqueront pas d’affaiblir notre pays tant au plan national qu’international.

J’affirme que la guerre des partis, telle que proposée par la mécanique électorale du fonctionnement de la démocratie actuelle ne convient plus à notre époque. Il suffit pour s’en convaincre de vivre en direct les tergiversations des différents partis. Les alliances de gauche marient la carpe et le lapin. Les alliances de la droite dure et extrémiste du RN avec les trois dissidents des LR dont son président sont actées mais elles trahissent l’esprit du gaullisme. La conférence du Président de la troisième force en lice acte le fait que ce mouvement gardera sa ligne politique avec la confirmation du maintien du Président à son poste. Rien qu’à l’évocation de cette situation où tout le monde n’est d’accord sur rien, je me permets de redire qu’il existe une solution de sortie de crise.


Les faits me donnent raison. Tout simplement parce qu’en supprimant ces partis qui passent leur temps à s’entredéchirer pour gagner le graal du pouvoir, il y a la place pour réfléchir à une autre pratique politique pour exprimer ce que veulent les Françaises et les Français. Nous pourrions voter pour des solutions émises par les sensibilités qui prendraient la place des partis. La différence entre un parti et une sensibilité est à redire dans le cadre de la philosophie Convergence que je propose. Le terme Convergence est à préciser aussi. Il veut exprimer la réalisation d’un travail commun de toutes les sensibilités au profit du pays. Convergence propose de participer à une construction commune du pays plutôt que de s’opposer. Un parti est une usine à candidats pour gagner les batailles livrées face aux autres partis. L’objectif est de faire gagner l’idéologie d’un parti portée par un représentant doté de son programme à prendre ou à laisser. Notons qu’au lendemain des résultats du vote européen, le RN précise déjà que la réforme des retraites ne sera pas pour demain. Peut être aurait-il fallu le dire avant l’élection ! Notons que l’alliance des gauches regroupée sur le slogan « Front populaire » unis des gens qui au lendemain de l’élection législative seront en désaccord sur la moitié des sujets.


Une sensibilité représenterait donc, dans le cadre de la Convergence voulue pour faire travailler l’ensemble des sensibilités à la vie du pays, une autre option. Le principe consisterait pour chaque élection, de la plus locale à la plus importante, à émettre une solution par chaque sensibilité représentée à l’élection concernée. Si dix sensibilités représentent comme c’est le cas pour ces législatives dix solutions (sans jeu de mots) l’électorat désignera sur chaque thème de campagne sa solution. Nous aurons donc sur dix thèmes de campagne à opter pour dix solutions dont dix sortiront premières de chaque thème. Mais les partis n’existant plus, ces dix solutions votées (elles pourraient être au nombre de huit ou de douze ou moins ou plus) concrétiseraient le résultat d’un vote sur lequel chaque électeur pourrait faire son choix en optant pour telle ou telle solution proposée par d’autres sensibilités sur chaque thème . Ce qui veut dire que la solution gagnante représentera non pas un parti mais un ensemble de sensibilités ayant apporté leur voix sur la solution du thème considéré. A ce stade, il n’y aura donc pas de représentant connu désigné dans le cadre de l’élection législative. Le nom des candidats sera connu et désigné par la sensibilité qui arrivera en tête du classement général sorti des urnes après la connaissance des résultats par vote interne aux sensibilités concernées par les premières places du classement. En clair, les machines à voter seront capables, si le projet Convergence est adopté, de désigner les vainqueurs des solutions de l’élection législative concernée. Dans l’Indre, deux candidats représentent le département. Désignés et connus le soir même de l’élection législative, les candidats défendront avant tout, les solutions les désignant sur chaque thème vainqueur. Ils auront à défendre les solutions de leur département. Ils iront à l’Assemblée nationale aussi pour défendre les idées de leur sensibilité, que leur électorat aura placées en tête. Cet ensemble donnera une coloration à chaque député. L’Assemblée nationale réunira donc l’ensemble des députés qui auront été élus sur des thèmes communs à toute la France. Et cette représentation nationale aura à cœur de dessiner les contours d’une solution définitive qui deviendra loi. Notre pays sera donc représenté par un ensemble de députés amenés à travailler en ce lieu pour représenter la volonté nationale. L’objectif pour eux sera de réfléchir ensemble à la meilleure loi possible en participant tous à une réflexion collective participative en commission, pour aboutir à une définition définitive bien cadrée, expression de la volonté nationale. Nous passerons d’une logique d’opposition à une logique de participation. Le choix du député ne se fera plus sur la base d’une idéologie majoritaire ou minoritaire mais sur la base de la volonté d’ensemble de l’électorat. La parole sera ainsi rendue à l’électorat. Le même raisonnement se fera sur l’ensemble des élections.

Un livre paraitra 1er semestre 2025 donnant tous les détails de cette nouvelle donne électorale qui cristallisera la cohésion du pays à partir des choix de l’électorat.

Pour plus d'informations lire "Vers une nouvelle démocratie" Ed Maïa